N'allez pas là où le chemin peut mener, allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace !


Esquisse par ©Le long pour le mur des Flamants roses sis 1 rue des Bruyères aux Lilas

Comment arroser son jardin..?

... plus on habitue son jardin à être arrosé souvent, plus les plantes en seront paresseuses et ne sauront pas aller chercher l'humidité du bout du pied de leurs racines. Aussi, la meilleure pratique de l'arrosage, c'est encore la mienne, c'est d'éclaircir les plants, d'ôter les parasites ou les plantes trop envahissantes. Couper ne suffit pas, il est préférable d'arracher les racines. C'est ce que je vais m'attacher à faire ce matin, car voilà bientôt un mois, que je n'ai quasi rien entrepris au jardin. En parallèle, construction d'un feu polynésien sous la souche de l'érable,  qui reprend du service, le bougre, allumage du paillage de cet hiver, à présent sec à point et brûlage de quelques bambous pour la release barbecue party de ce soir !

Plantes adventices

Depuis le début mai, c'est le même scénario, je me balade aux Lilas et à Bagnolet, dans le but de trouver de nouvelles espèces à introduire dans le jardin. Outre la camomille, le trèfle rouge, le muguet, les coquelicots et les roses trémières; j'ai ajouté aujourd'hui le géranium sauvage et hier ce genre de fleurs bleu-violet, qui ornent les parterres. J'ai de plus fait l'acquisition d'un pied de rhubarbe, installé à l'ombre et à grand renfort de sable de rivière afin de ne pas noyer ses racines, qui se trouvent ... sous la gouttière de la remise. Il faudra, de ce point de vue, que j'installe un bidon de récupération des eaux de pluie, mais c'est tellement que tant que je n'aurai pas trouvé la solution pour le dissimuler au regard, je ne saurai m'y résoudre...

Coquelicots et muguet

J'ai bien avancé encore au jardin, ce matin, j'ai replanté de l'oseille sauvage, semble-t-il, ainsi que des coquelicots et du muguet. Depuis que, j'ai remisé le tronc du dernier lilas dans la resserre, j'ai pu installer de nouveaux plants et semer le gazon.
A grand renfort de sable, glâné sur un chantier voisin, j'ai dû faire un pierrier pour faciliter l'évacuation des eaux de pluies, pour lesquelles nous avons atteint des sommets cette semaine. Il continue de faire chaud et cela favorise la germination des graines, la prairie de fleurs est installée, nonobstant la vieille souche, qui deviendra sûrement la place du feu...

La sélénéculture

Cette pratique du jardinage qui se rapporte aux mouvements de la lune et à ses phases, trouve son origine dans le nom de la déesse grecque de la nuit : Séléné. On apprend notamment à travers l'approfondissement de cette technique ancestrale, qu'il est judicieux de semer et de repiquer, d'éclaircir les plants pendant la lune croissante, mais de récolter ou de couper pendant le cycle décroissant de cet astre, véritable aimant qui exerce son influence au-delà des marées, sur tous les végétaux et sans doute, les êtres vivants en général.

La Petite Prairie dans La Cour


J'ai pu semer la prairie de fleurs cette semaine, je crois bien que j'ai commencé lundi soir, juste avant le crépuscule, pour profiter de la phase ascendante de la lune, mais j'ai peaufiner jusqu'à ce matin, par touches successives. C'est un travail d'équilibriste de faire le trajet aller-retour sur une planche pour fixer les graines en terre, d'éviter soigneusement les plans déjà levés et j'aime beaucoup, je me fais parfois "pencher" pour Ici-Même, le héros de Tardi dont la destinée lui impose de posséder un sens de l'équilibre irréprochable...

Peut-être que j'ai été pris d'un désir de me nettoyer moi-même en ayant dépollué  la terre. Je sais que j'ai versé ma contribution aux ordures ménagères: pas moins de 50 kilos de pierraille, de briques, de mâchefer, de tessons de verre, de poteries, de métal rouillé, de coques, moules, huîtres et autres crustacés, la liste n'est pas exhaustive, de charbon, de glaise, de marne, de calcaire.. Et puis, ça libère de la mentalité des promoteurs, celle du profit, que la classe politique tous bords confondus, ne manque pas de vouloir nous faire accepter comme devant être la norme... pas celle de Brigitte et Areski en tout cas !

Ils couinent encore, les s.....ds!

Tu vois Sisyphe ? Jour après jour, remontant la pierre sur la colline, jusqu'à ce qu'elle redescende le soir?..
C'est pareil le dessouchage ! Stupéfiant comme les racines de l'érable ont l'art, la manière, d'aller chercher l'humidité au plus profond et au mieux logé de la terre. Généralement, elles profitent d'un amas de déchets, qui forment un genre de marne, où se confondent pêle-mêle, tessons de bouteilles, éclats de carrelages, résidus de la combustion d'un poëlle à charbon, mâchefer (que je sais nommé, sans savoir vraiment de quoi il s'agit)!

Aussi, je creuse, jusqu'à trouver ces effets d'aubaine, et, je nettoie, j'ôte les nom de D... de coquilles d'huîtres, les clous rouillés, les morceaux d'argile de toutes sortes, etc. Puis, je répartis la terre, de senestre et de dextre pour égaliser ma tranchée. Je procède par carrés, c'est fou, comme je suis militaire d'esprit pour un ancien objecteur de conscience! Je suppose, que c'est la base de toute action raisonnée sur la nature...

Parfois, j'ai le sentiment que de minces filaments, étonnement noirs et élastiques, se rétractent sous les coups de la serfouette. Je ne sais toujours pas faire la part des choses à propos de cet état de fait, dans la mesure où il s'agit d'un être vivant (non un hêtre!), il est normal qu'il se meuvent en quelque sorte, quand bien même pour un arbre...

J'ai fait la moitié du terrain, cet été, et le reste, à la hâte, ce printemps. J'ai hâte de pouvoir semer la prairie de fleurs, mais c'est fou comme mon plan en trois parties, pour ce jardin, s'éternise dans la deuxième phase. En effet, la première, recueillir les conditions nécessaires à l'ensemensage sont requises, ou presque avec la lune ascendante de cette semaine et la relative remontée des températures. La deuxième étape est de préparer le terrain et j'avoue que celui-ci, me donne du fil à retordre.... C'est étonnant comme les Béotiens du jardinage s'évertuent à enterrer des cochonneries dans le sol, pensant le nourrir, ne faisant que le polluer ! Naturellement, c'est le jardinier qui ramasse...