N'allez pas là où le chemin peut mener, allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace !


Esquisse par ©Le long pour le mur des Flamants roses sis 1 rue des Bruyères aux Lilas

La Petite Prairie dans La Cour


J'ai pu semer la prairie de fleurs cette semaine, je crois bien que j'ai commencé lundi soir, juste avant le crépuscule, pour profiter de la phase ascendante de la lune, mais j'ai peaufiner jusqu'à ce matin, par touches successives. C'est un travail d'équilibriste de faire le trajet aller-retour sur une planche pour fixer les graines en terre, d'éviter soigneusement les plans déjà levés et j'aime beaucoup, je me fais parfois "pencher" pour Ici-Même, le héros de Tardi dont la destinée lui impose de posséder un sens de l'équilibre irréprochable...

Peut-être que j'ai été pris d'un désir de me nettoyer moi-même en ayant dépollué  la terre. Je sais que j'ai versé ma contribution aux ordures ménagères: pas moins de 50 kilos de pierraille, de briques, de mâchefer, de tessons de verre, de poteries, de métal rouillé, de coques, moules, huîtres et autres crustacés, la liste n'est pas exhaustive, de charbon, de glaise, de marne, de calcaire.. Et puis, ça libère de la mentalité des promoteurs, celle du profit, que la classe politique tous bords confondus, ne manque pas de vouloir nous faire accepter comme devant être la norme... pas celle de Brigitte et Areski en tout cas !

Ils couinent encore, les s.....ds!

Tu vois Sisyphe ? Jour après jour, remontant la pierre sur la colline, jusqu'à ce qu'elle redescende le soir?..
C'est pareil le dessouchage ! Stupéfiant comme les racines de l'érable ont l'art, la manière, d'aller chercher l'humidité au plus profond et au mieux logé de la terre. Généralement, elles profitent d'un amas de déchets, qui forment un genre de marne, où se confondent pêle-mêle, tessons de bouteilles, éclats de carrelages, résidus de la combustion d'un poëlle à charbon, mâchefer (que je sais nommé, sans savoir vraiment de quoi il s'agit)!

Aussi, je creuse, jusqu'à trouver ces effets d'aubaine, et, je nettoie, j'ôte les nom de D... de coquilles d'huîtres, les clous rouillés, les morceaux d'argile de toutes sortes, etc. Puis, je répartis la terre, de senestre et de dextre pour égaliser ma tranchée. Je procède par carrés, c'est fou, comme je suis militaire d'esprit pour un ancien objecteur de conscience! Je suppose, que c'est la base de toute action raisonnée sur la nature...

Parfois, j'ai le sentiment que de minces filaments, étonnement noirs et élastiques, se rétractent sous les coups de la serfouette. Je ne sais toujours pas faire la part des choses à propos de cet état de fait, dans la mesure où il s'agit d'un être vivant (non un hêtre!), il est normal qu'il se meuvent en quelque sorte, quand bien même pour un arbre...

J'ai fait la moitié du terrain, cet été, et le reste, à la hâte, ce printemps. J'ai hâte de pouvoir semer la prairie de fleurs, mais c'est fou comme mon plan en trois parties, pour ce jardin, s'éternise dans la deuxième phase. En effet, la première, recueillir les conditions nécessaires à l'ensemensage sont requises, ou presque avec la lune ascendante de cette semaine et la relative remontée des températures. La deuxième étape est de préparer le terrain et j'avoue que celui-ci, me donne du fil à retordre.... C'est étonnant comme les Béotiens du jardinage s'évertuent à enterrer des cochonneries dans le sol, pensant le nourrir, ne faisant que le polluer ! Naturellement, c'est le jardinier qui ramasse...

la zone a edificandi

La Porte de Pantin vers1900
Geogres Duhamel :
« Et quand on approchait des portes, quand on commençait d'entendre parler, rire et chanter Paris, alors éclatait la Zone, le grand camp de la misère qui, de partout, investit la ville illustre et magnifique. »



http://fr.wikipedia.org/wiki/Enceinte_de_Thiers#mediaviewer/File:PANTIN_-_La_Porte_d%27Allemagne.JPG