N'allez pas là où le chemin peut mener, allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace !


Esquisse par ©Le long pour le mur des Flamants roses sis 1 rue des Bruyères aux Lilas

CATHERINE FRANCK, L’ART D’ETRE DISERT AU DESERT

 

L’ocelle oscille dans la lumière qui chancelle. Le reflet mordoré nous guide. Catherine Franck est à la barre et mène le reflet irisé



Comme entre la fanfare dans l’arène du torero, Catherine Franck entre dans la toile de plain-pied. Avec pertes et fracas, l’angle fractal sans cesse réitéré, reconduit ad libitum notre existentialiste et adepte du héros de Jean-Sol Partre[i] ; Antoine Roquentin. Quelles sont ces étagères qui germent sur ma toile, est-ce une étoile, dans quel reflet j’erre, une super nova, ou quoi !?

Quel astre nous traverse plus que les stars qui irisent notre ciel étoilé de parures mort-dorées, qui offrent autant de fracas facials, dans l’océan de nos inconstances fatales et brutales !?

Entre un contre-alto et un glissando ma non troppo, se glisse l’écho de notre égo. Sur les parois de la grotte aux gemmes irradiant leur prisme chatoyant, se lit le reflet irisé de l’orbe.
Urbain, est l’éclairage qui perce la nuit. Les yeux jaloux d’Héra jetés sur la parure du paon. Sommes-nous éblouis par le présentéisme !?

« Dans la fumée blanche du feu de camp
Je vois dans les couleurs et les traits
Le portrait franc de mes descendants »

Faut-il multiplier les facettes pour avoir un angle de vue ? Pour user d’une expression triviale, en prendre plein les mirettes, remplir le creux de l’assombrissement par la différence de chatoiement, est-ce cela comprendre !? Agglomérer, comparer et agrumater au fil de sa pensée !?

Au fond de la grotte l’œil scrutait ou tâtait les réelles présences sous l’étais L’appui était le cadre…

Surgir de l’angle pour surseoir à l’axe unique, manipuler les facettes et les faire se répondre dans cette devinette à l’écho singulier pour en tirer des règles générales : - « Qui est moi aujourd’hui[ii] » !?

Entrer comme un pauvre hère dans l’arène des reflets de l’artiste, c’est reconduire la première vue deux fois !

 

 



[i] Jean-Paul Sartre « La Nausée » Gallimard, 1938

[ii] Claude Morali « Qui est-moi aujourd’hui » Fayard, 1984

Les bords de la scène

 Fichée aux berges de la Seine les tréfonds

Effilée comme les pirogues de Bercy

La Ville s'avance en amont

Jusqu'au paquebot de la Téci
 

Une poignée d’irréductibles

De la bretelle à la petite-ceinture

Passe les murs au crible

Ils envoient la peinture
 

Et rendent foi à la couleur

Dans l’espace d’un songe

Publique pour les procrastinateurs

Sous les hautfonds de pochoirs à l’éponge
 

J'enjaille sur la mer des arts

Et je suis le capitaine de la jam

Steer-board cap Street-art

A la manœuvre de nos rames
 

En tout bien tout honneur

Au quai d'Ivry avec ma girly

Plongée parisienne en vie
 

Sous le croisement de l'échangeur

Au péristyle du pont la pile

Au cœur de l’urbain que vive le style !